jeudi 30 mai 2019

Union européenne : la France a besoin d'un plan B.

Union Européenne : La France et le plan B

Par Noura Mebtouche.

Les résultats des élections européennes du 26 mai 2019 ont été édifiants. Les scores réalisés par les différents regroupements politiques montrent bien que la situation politique dans toute l’Europe est la même avec ce regrettable regain d’intérêt pour l’extrême droite.
Nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation quelque peu analogue à elle que nous avons déjà vécue en 1933, avec une incrédulité constante, qui n’a pas changé devant cette inéluctable montée des partis populistes, une droite qui a du mal à trouver sa voie et une gauche complètement divisée et détruite. Ceci est aussi le miroir de notre situation politique nationale française. Le constat est clair : il signe l’évidence : celle d’un échec des politiques qui se sont menées autour d l’Euro. Pour sauver l’Europe et tout ce qui a été réalisé de positif autour d’elle, la France a un grand rôle à jouer. 
Si le populisme plus fort désormais devient trop velléitaire, nous allons devoir montrer que nous avons compris les leçons de la deuxième guerre mondiale et prendre les devants afin de quitter l’Euro. 
C’est ce que l’on pourrait définir comme étant un plan B à adopter afin de relancer l’Europe économique et sociale sous un nouveau jour.
Dans ce cadre, la politique de nouvel alignement monétaire que j’ai définie dans mon livre « le nouvel alignement monétaire » pourrait être une bonne idée. 
Nombreux sont les pays du sud ou de l’Europe de l’est qui n’attendent qu’un signal pour créer une nouvelle zone monétaire avec les pays les moins développés afin de pouvoir évoluer au sein d’économies soutenables et viables à long terme, plus humaines aussi.
Sortir de l’Euro, ce serait montrer à Marine le Pen qu’elle n’est pas la seule à avoir cette idée, mais qu’on peut en sortir sans tomber dans une économie de type autarcique où nous serions isolés. 
C’est pourquoi il est nécessaire de le faire avec l’appui des autres pays du Sud qui ne se reconnaissent pas dans l’Europe de l’Euro.
Ce serait aussi un moyen de retrouver notre autonomie fiscale et budgétaire sans tomber dans les ornières malencontreuses des concessions que l’on fait insidieusement pour finir par se retrouver vaincu sans plus savoir exactement qui nous sommes. Or, comme l’explique Marcel Gauchet dans son livre « le Malheur français » (2016,  éditions Stocks, les Essais), la France, forte pourtant d’une histoire riche où elle a toujours joué un rôle fondamental,n’a pas confiance en elle.
Le moment historique de montrer qu’elle est guérie est venu.
Le plan B est ce plan qui est l’autre alternative, celle qui s’oppose à une plongée dans une Europe fasciste à nouveau réveillée.

Pourquoi sortir de la zone euro ? 
La question et aujourd’hui d‘actualité. Il y a d‘abord eu le Grexit, puis la remise en cause de la maintenance du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. 
Les ouvrages sur la question, au départ rares (Jacques Sapir : « pourquoi sortir de l’Euro ? ») sont désormais de plus en plus nombreux. Cela intervient dans une période où sur le plan politique, la question européenne est plus que jamais d’actualité avec, depuis les nouvelles présidentielles, une question du dogme européen et de sa prégnance dans les politiques publiques revivifié à la fois par des déclarations officielles et par la nécessité de faire lien dans un contexte mouvant et dangereux : celui de la question des réfugiés et celui de la paix dans le monde, dans un contexte de coopération nécessaire sur le plan du renseignement et de la défense. 
Cela fait cependant appel a certaines résurgences issues des nationalismes traditionnels qui ont marqué l’Europe des XIX et XXème siècle, et l’ont déchirée. Donc, méfions nous, pour reprendre un terme de l’auteur Pavloff utilise avec son livre « Matin Brun » : «  les  bruns sont partout aujourd’hui, et n’attendent qu’une chose, c’est de pouvoir semer la discorde et la tempête entre les Nations, contre les excès du capitalisme. Or, nous savons désormais, alors que nous n’avons pas fini de payer les débordements des guerres précédentes, que même si fort heureusement, les mécanismes de la résilience interviendront pour nous guérir, les processus mis en place sont longs et occasionnent de sérieux retards de civilisation , laquelle lenteur finit par nous faire perdre patience et par générer de nouvelles guerres. Les atrocités de 39-45, ont montré que la fausse croyance selon laquelle une bonne guerre pouvait assainir les situations et générer un nouveau recommencement ont tort. Les souffrances et destructions générées par la guerre ou toute autre forme de violence, ne sont pas une bonne chose, d’un mal ne sort pas un bien, le mal multiplie toujours le mal, d’un bien sort toujours un bien, le bien peut remplacer le mal aussi rapidement que le mal peut se propager, telle la peste bubonique, au XVeme siècle.
Il suffit simplement d’avoir la capacité d’élaborer une stratégie a long terme, avec un champ de vision très élargi, donc une prospective à
 grande échelle, tant sur les plans temporels que géographiques.
Notre conception d’une sortie de l’euro n’est pas cette vision de court terme qu’ont les  partisans d’un retour a la préhistoire avec des Etats portant chacun leur drapeau au sommet de leur clocher, c’est une vision humaniste et non totalitaire, une vision constructive qui ne remet pas en cause les acquis de l’Europe, bien au contraire, mais souhaite les préserver, et même continuer l’oeuvre ainsi commencée, au nom d’un projet qui dès 1954, nous a été présenté comme celui d’un projet de Paix. ».
Nous avons donc affaire ici à une situation à double tranchant : d’un côté, l’Europe paraît plus que jamais indispensable et comme le dit Marcel Gauchet dans le fameux livre « le Malheur Francais » : elle est l’inéluctable sens que doivent prendre les relations internationales européennes dans un mouvement de construction et de consolidation des Nations et non pas des Empires (l’autre version qui se dessine sous les auspices d’impérialismes issus de mauvaises interprétations de l’histoire).
 L’enjeu est important : il était à la une des préoccupations aux débuts de la construction européenne (CECA 1954), mais cet enjeu là a été promptement étouffé dès les années 80 par la question de l’intégration économique et monétaire). Il s’agit de mettre sur pied les bases d’une politique de civilisation sur la base de la coopération et de la mutualisation des moyens internationale. (Voir la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, inspirée par Jean Monnet).
Cet enjeu-là n’est pas encore réglé, même si nous le rappelons-ici, il a été placé au centre des préoccupations depuis plus de cinquante ans. 
Le retour à la Paix passe aujourd’hui par une prise en compte de la réalité des pays membres de l’Europe, par un règlement de la crise et de la situation en Grèce par une prise en compte, au sud, de notre voisinage méditerranéen et africain, a l’est par notre voisinage avec d’autres Etats qui eux aussi prennent des directions particulières en fonction de leur histoire, en matière d’alliances et avec lesquels nous nous devons de nous entendre et non pas se plier (surtout à l’Est, avec la Russie nationaliste).
La crise des réfugiés et la remise en cause des accords de Schengen constitue dans ce cadre un « rappel à l’ordre », qui nous met en alerte et nous rappelle que si nous ne voulons pas basculer dans un monde de barbarie , nous devons d’ores et déjà, notamment avec les pays de l’Est et ceux du Sud, remettre sur pied et imposer cet idée de coopération internationale comme un nouveau paradigme , une nouvelle « Doxa » pas seulement par le biais des discours et des serrements de main, mais également par des mesures concrètes, fidèles à l’image qu’ a voulu se donner l’Europe des débuts, celle d’après la deuxième guerre mondiale, de nature humaniste, concrète, et à long terme…
Mais cela n’empêche en rien, que parallèlement à ce mouvement, les Nations puissent continuer à évoluer sur leur propre territoire, dans un parfait respect de leurs souverainetés respectives. Cette modalité là a son importance. 
Ainsi, sur le plan des économies, mais aussi (et surtout de la défense), il ne s’agit pas de créer une dépendance quelconque envers un groupe d’individus qui décideraient en lieu et place de l’Etat souverain.
Citons-ici Marcel Gauchet (Le Malheur français, p. 229, Folio, mars 2017) : « Le nationalisme est un épiphénomène idéologique propre à l’ère des extrêmes du premier XXème siècle.
 Il est la marque de l’inachèvement des Nations, par leur essence. 
A l’opposé, nous avons affaire aujourd’hui en Europe, en partie grâce à la construction d’une communauté de nations qui a servi d’accélérateur, à des Nations pleinement accomplies, c’est-à-dire totalement dégagées de la formule impériale. Une Nation désimpérialisée est une nation qui a pour principe la reconnaissance de la similarité de sa formule avec celle de ses voisines.
 Une Nation complètement aboutie ne connait que des semblables qui ont donc les même aspirations : la liberté de leurs membres dans la prospérité et la paix. 
Leur tendance est de développer des liens d’interdépendance, nullement de déclencher des conflits. L’intérêt de tous est de mettre le plus possible en commun. Une Nation est la forme politique à l’intérieur de laquelle est possible une société libre, indépendante de l’Etat. Donc en capacité d’avoir des rapports directs avec ses voisines. En ce sens, l’abaissement des frontières -au sens douanier comme au sens politique-est un objectif tout à fait naturel pour des nations accomplies. ».
L’exemple de l’intégration monétaire et de l’Euro-groupe déjà largement critiqué (voir notamment à ce sujet les écrits et discours de certains hommes politiques ou économistes grecs, principales victimes de l’inadéquation entre l’économie sociale de marché gérée par une seule monnaie unique, et celle d’une gestion naturelle et libre par chaque Etat de ses paramètres monétaires, budgétaires et financiers en fonction des ressources mais aussi des caractéristiques de chaque pays, son histoire, son voisinage, (nous pensons ici notamment à Yannis Varoufakis ancien ministre des finances en Grèce, ainsi qu’à Dimitris Konstantopoulos), nous montre que si l’on souhaite qu’une organisation de nature supranationale puisse fonctionner, cela ne peut se faire sans que l’on ait préalablement pris soin de laisser chaque Etat-Nation développer lui-même à sa façon, avec ses particularités ses fonctions régaliennes.
La défense, l’éducation, la santé, l’aménagement du territoire, mais aussi la monnaie en font partie.
Par ailleurs, cette conception des choses qui ne remet pas en cause l’Europe, rappelons-le, a le mérite, au lieu de créer un vaste ensemble fermé ou seulement ouvert aux grands traités d’échange, de permettre l’ouverture sur le monde, c’est-à-dire sur les autres groupes de pays, il est donc facteur de paix. 
Dans ce contexte-là, les relations bilatérales se complètent et ne sont pas remplacées bien au contraire, par d’autres accords de nature politique émanant de l’Union européenne elle-même.
De l’autre sur le plan économique, il y a nécessité de remettre certaines choses en question, notamment le dogme de l ‘Euro à tout prix, tant ses caractéristiques et l’effet néfaste qu’il a pu imposer à certaines économies non adaptées à une intégration avec des pays à configuration économique différente sont négatives.
Cependant, il faut garder l’Union Européenne et ce qu’elle a de positif, notamment les liens culturels, sociaux et économiques.

L’idée d’un refus de la France aux nationalismes et aux régimes durs sans avoir à se raccrocher à tout prix à l’Euro en appliquant un plan B et en ralliant à sa cause tous les pays du sud et de l’Est qui se reconnaissent dans cette idée d’une nouvelle économie internationale en remettant tout à plat (à commencer par nos taux de change), sans guerres, constitue le seul moyen de ne pas s’enliser à nouveau dans une situation où nous pourrions bien perdre nos ailes si nous laissons les choses se faire toutes seules.
 Ce serait également une façon de redéfinir un nouveau paysage politique, avec un projet de Nation commun à tous, celui d’une économie réencastrée, avec des échanges enfin équitables avec le Sud.
La France pourrait ainsi, après maints pourparlers, être à la tête d’une nouvelle Europe du Sud qui serait accolée à celle du Nord davantage menée par l’Allemagne et ralliant avec elle, les pays de « l’Union pour la Méditerrannée ».
 Cela permettrait de pratiquer un nouveau réalignement économique qui tiendrait compte des disparités et des configurations de chaque zone avec chacune son rythme.
Elle pourrait dans ce cadre, être à l’origine des accords de l’ organisation des Etats indépendants et autonomes (OIA), une organisation où prendrait part de manière prépondérante la société civile, formée du monde associatif et des individus citoyens, avant même les Etats. 
Ces derniers pourraient y conclure de nouveaux accords, de paix, de prospérité économique et d’accords concrets mettant en avant l’environnement.
L’essentiel du  blog suivant est consacré aux accords de l’OIA, nous ne reviendrons pas dessus et invitons le lecteur à les consulter http://oia2018.blogspot.com.
Cela pourrait être également pour la France , l’opportunité de changer de Constitution et signer le début d’une nouvelle ère en inaugurant la sixième république. Comment ? En se servant de notre expérience de constituante et en construisant ensemble, une processus visant à moyen terme à mettre en place une nouvelle constitution plus adaptée à notre siècle dont les principaux traits seraient issus de la volonté et des idées de la société civile, car nombreux sont ceux qui ont travaillé au sein des groupes formés par différentes associations comme « pour une constituante » ou encore, les indignés, nuits debout et même les gilets jaunes à des idées nouvelles et des réformes qui permettaient d’être dans une société plus évoluée, plus conforme à nos aspirations, plus égalitaire, plus fraternelle.
 Le Grand Débat qui a eu lieu cette année est une première en France, il ne devrait être que le prélude à de nouvelles tractations, une plus grande écoute des citoyens, sans remettre en cause bien sûr l’autorité de l’Etat ni ses institutions qui reposent sur la représentation nationale.



Par Noura Mebtouche.

mercredi 22 mai 2019

Rencontres de Cybèle 2019 : préparer le sommet des deux rives pour l'avenir de l'Union méditerranéenne.

Rencontres de Cybèle 2019 : préparer le sommet des deux rives pour l'avenir de l'Union méditerranéenne.


Le sommet des deux rives qui se tiendra le 24 juin prochain a Marseille est une date importante pour l’avenir de l’union méditerranéenne. C’est volontairement que nous devrions ici le nom de l’union pour la Méditerranée telle qu’elle a été créé en 2007, car les pays qui en font partie, notamment ceux qui font partie du dialogue 5 plus 5.
Rappelons la composition de ce dernier : Le Dialogue 5+5, ou Forum de la Méditerranée occidentale a été lancé en 1990. Dialogue politique informel, il rassemble dix Etats de la région, cinq riverains du nord de la Méditerranée –Espagne, France, Italie, Malte et Portugal – et cinq du Sud – Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie.
Lors de la quinzième rencontre, co-présidée par Carmelo ABELO, ministre maltais des Affaires étrangères et de la Promotion du commerce et Abdelkader MESSAHEL, ministre algérien des Affaires étrangères.
A l’issue de la rencontre, les ministres présents, Nasser KAMEL, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée l et Federica MOGHERINI, cheffe de la diplomatie de l’UE, tous deux ayant participé à cette rencontre, s’engagent à « adopter une vision commune pour un avenir durable ». Ils ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération dans plusieurs domaines, en l’occurrence le développement durable, les migrations et la lutte contre le terrorisme. L’accent a été mis sur la jeunesse, considérée comme le potentiel le plus important pour « un avenir meilleur » pour la région. En effet, les jeunes de moins de 30 ans représentent 60% de la population euro-méditerranéenne, essentiellement au sein de la rive sud. Au cours des deux jours d’échanges, les ministres ont également débattu les questions de politique régionale, dont la situation en Libye, en Syrie, dans le Sahel mais également le processus de paix au Moyen-Orient. L’interconnexion des problèmes régionaux nécessite une compréhension commune de leur nature et origine.

Lors des rencontres de Cybele organisées par l’association Euromed IHEDN, ce lundi 20 mai 2019, ont été rappelées les grandes lignes de la rencontre 5 plus 5, mettant notamment en valeur l’importance de la société civile et la nécessité pour les institutions officielles et publiques d’intégrer au processus de construction progressive de l’union pour la mediterranne les différentes actions mises en avant par cette dernière.
Dans ses ouvrages Contrefeux 1 et 2 , Pierre Bourdieu mettait de la même façon dans les années 90 en valeur l’importance des mouvant¥cents sociaux issus de la société civile pour construire une Union européenne des cultures et des peuples.
Il en est de même pour la Méditerranée laquelle ne saurait se réduire au simple processus institutionnel mis en avant dans le cadre de l’UPM.
La ville de Marseille doit pour cela jouer un rôle prépondérant et se disputer la maitrise de la gouvernance avec Barcelone, ville accueillant les institutions de l’UPM afin d errer une dynamique nord méditerranéenne susceptible de susciter un mouvement suffisamment fort et ancre territorialement au delà des frontières pour qu’une véritable union concrète pour la Méditerranée prenne naissance.
Cela va aussi dans le sens de l’histoire. Ainsi, par le passe, la ville de Marseille, a été mise en avant dans le cadre d’un contexte méditerranéen et non pas seulement national. 
Comptoir grec, elle oserait une jonction entre les deux continents et état considère comme un comptoir et une ouverture vers l’Afrique et l’Asie.
C’est dans le cadre de contexte la que doit se concevoir le futur rôle de la ville de Marseille au coeur de l’identité méditerranéenne dans un cadre constitutionnel français.
Dans le projet de Constitution que j’ai rédige au nom du mouvement citoyen Respublica Marseille est ainsi identifiée comme la capitale de l’union méditerranéenne fondamental. pour la France, elle draine avec elle les autres villes phares du sud français : Montpellier, Nice…
Elle est ainsi l’un des points clés geostrategiquement parlant de la jonction entre deux Unions indépendantes.
Elle même ville phare, multiplie les initiatives dans sa périphérie sur les territoires avec lesquels elle co-construit :
-Sur le pourtour méditerranéen
-Sur les territoires situes a l’intérieur du territoire européen éloignés du contexte méditerranéen a proprement parler mais néanmoins complémentaires : l’union européenne et l’union meditterraneenne.
Ce sommet dit sommet des deux rives du 24 juin 2019 a venir est donc fondamental, il est situe a Marseille.
Y seront débattues des thématiques importantes comme le changement climatique, la dimension culturelle, la solidarité entre les niveaux, les accords de coopération, la mobilité des jeunes, le lien inter-universitaire, les enjeux en matière de francophonie et d’humanitaire, les domaines portuaires, le tourisme, les liens internet, la formation professionnelle, la stratégie diplomatique, les enjeux sécuritaires, le climat et la société civile.
C’est a ce sommet que vont se poser les bases de la future Union méditerranéenne.
Espérons que des bases de réflexion sur les différentes minorités qui essaiment le pourtour méditerranéen seront aussi évoquées. C’est une problématique que l’on ne peut pas éluder et dont la négligence a conduit a l’échec de la gouvernante débine des Etats , a 
Commencer par ceux édifiés lors des indépendances de 1960, mais aussi, de manière historiquement très marquées en France elle même. Une question qui si elle est bien débattues pourrait aboutir a terme a une reconnaissance des territoires unis par une communauté de langage, de culturel de civilisation, d’esprit, au delà des frontières, des « Pays » gouvernes par des assemblées régionales consultatives et coopératives tels que décrits dans la partie 4 de mon projet de Constitution : « Les Unions » et rappelé dans la partie 5 « la paix dans le monde ».
Pour bien en poser les bases, il faut d’abord en définir les fondements sur la base d’un paradigme culturel linguistique et historique. Ainsi, pour que la future Union méditerranéenne ne soit pas une simple juxtaposition d’actions de promotion des intérêts économiques portes par les Métropoles au nom des promoteurs immobiliers et des multinationales tels que ceux ci les portent, il faut revoir la copie de notre organisation territoriale laquelle menace aujourd’hui de tout déléguer, y compris le fait diplomatique, domaine régalien de l’Etat sous les auspices de la différenciation, nouveau thème concernant l’organisation des collectivités locales débattu en ce moment a l’assemblée nationale.
Notamment, le lien entre villes doit certes épouser le découpage et le regroupement métropolitain puisque l’émergence de grandes cites partout dans le monde est de rigueur mais il doit laisser se faire la juxtaposition avec l’essence même de chaque ville phare, c’est a dire lieu historique socialement construit et développé grâce a l’action conjointe et a égalité de la société civile, des institutions publiques et des entreprises présentes sur chaque territoire a égalité. Par ailleurs, le fondement se doit, pour ne pas répéter les erreurs commises dans le cadre de l’union européenne, être d’abord culturel.
Il faut avant tout renouer avec les liens historiques qui se sont noués au cours de l’histoire.
Notamment la ligne de fracture entre Méditerranée et Moyen-Orient, doit, comme cela a été dit lors de cette rencontre Cybele, être résorbée, c’est aussi, avec son corollaire, la sécurité et l’imbrication naturelle et harmonieuse des territoires entre eux, un enjeu de la nouvelle Union méditerranéenne. La encore, la mise en valeur de « Pays » dotes d’un statut nouveau dans le droit international celui de « supranationalité » pourraient être créés sans remettre en cause la souveraineté de chaque Etat ni celle des institutions des Union, dans une optique principalement consultative. Encore faudrait il que l’organisation des Nations Unies reconnaisse ce statut afin qu’il puisse s’étendre partout dans le monde.
En dehors de problématiques récurrentes, (réfugiés, Sécurité, populisme, révolutions), trois thèmes nouvellement mis en avant sont d’actualité :
L’économie bleue et verte, l’éducation, l’environnement…

Voici les grandes lignes de cette rencontre Cybele qui peut être vue comme une préparation a la rencontre des Deux Rives .
Celle-ci était principalement consacrée au rôle et a la place de la société civile au sein du fait territorial méditerranéen.
Elle se scindait en deux parties :
-L’émancipation du facteur humain.
-Le renforcement du contenu démocratique et l’appropriation citoyenne.


Danielle Schlosser évoquait d’abord la nécessité de s’impliquer dans la vie des gens qui vivent en Méditerranée. En élue, elle évoquait la capacité de l’esprit de Marseille a vaincre, notamment dans le renversement de la tendance a percevoir la Méditerranée comme un foyer de troubles a connotation négative liée aux trois fléaux récurrents : pauvreté, réfugiés, attentats…

Margot Girard, spécialiste de la société civile, évoquait un nécessaire travail de médiateur et de constructeur social. Une solution dans la gestion des jeunes français jihadistes pourrait ainsi passer par la mise en place de chantiers jeunes et d’insertion avec des partenariats avec des pays de l’outre Méditerranée au sein desquels serait mis en action ces chantiers dans un but coopératif.
Le réseau Nouvelle Chance pourrait dans ce cadre jouer un rôle important.


-Isabelle Schaffer docteur en sciences politiques résidant a Berlin, évoquait quant à elle , la nécessaire régression des actions en faveur de l’éducation, regrettant un phénomène récurrent de manque d’emplois et de tendance des pouvoirs publics a inciter les jeunes a créer leur propre emploi ce qui conduit a une raréfaction des droits.Les mouvements sociaux décrits par cette dernière ressemblent beaucoup c’est une réflexion ici de notre part a ceux décrits par Pierre Bourdieu dans Contrefeux 1 et 2 (Raisons d’agir, 1998 et 2001), en ce qui concerne l’Europe. Ils sont amenés a jouer le même rôle pour la Méditerranée.
Sous l’égide de l’office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) se jouent, a travers l’office Maghreb-Europe , les enjeux de la pédagogie pour la PAIX, le même travail avec le même type d’institution existe dans les Balkans, dans le cadre des échanges ainsi réalisés de nouvelles amitiés naissent.
Dans son agenda 2030, l’union méditerranéenne met en avant l’objectif d’une éducation de qualité pour tous, grâce aux programmes interregionaux.
La mobilité de la jeunesse qui s’ensuit est constructive.

Yasmine Seghirate. Science po Aix, spécialité monde arabe et musulman.
Celle-ci faisait remarquer que travailler dans le développement durable ne faisait pas envie aux jeunes. 
Pourtant les débouchés en la matière sont nombreux et précieux. La majorité des opportunités ne sont pas encore assez considérées , il faudrait dans ce cadre, mobiliser la diaspora. Ainsi, l’intervenante évoquait ce projet d’entreprise agricole inaugurée a Timimoun dans le sud-algérien.
Elle évoquait ainsi la nécessaire coopération entre les deux rives en matière agricole, notamment dans le cadre de l’agriculture durable avec ses inévitables corollaires, le micro-credit et l’inclusion bancaire.
La conjonction des dimensions agricoles et touristiques évoque inévitablement le modèle de la petite entreprise multi-fonctionnelle.
Dans ce cadre, on peut forcement concevoir l’enseignement agricole, ses techniciens et son réseau de coopération internationale (cinquième mission de l’enseignement agricole) peut être en matière de méthodes, de réseaux de relations et de techniques, un outil précieux. La mise en valeur de la diaspora peut se jouer dans ce cadre, ainsi l’intervenante évoque t’elle la présence d’un ingénieur agronome français d’origine algérienne sur le site inaugure.
La mobilité internationale favorise ainsi les parcours. Cependant l’intervenante faisait néanmoins le constat que les projets restaient malgré tout isoles, nécessitant d’être pris en relais par les pouvoirs publics.
L’innovation consiste aussi selon elle a savoir identifier ce qui fonctionne et a apporter l’investissement nécessaire afin d’avoir un impact plus important, cet effort concerne exclusivement les institutions.

C’est donc a la lumière des réflexions des économistes institutionnalisées, les seuls qui soient véritablement éclairés en dehors des ultra libéraux qu’ils se doivent d’accompagner pour un fonctionnement efficient que l’on peut éclairer ce mélange de logiques a caractère développementaliste que l’on veut replacer dans un contexte mondialisée que peut s’expliquer l’importance d’un phénomène a caractère sociologique, complètement informel sur le plan de l’économie pure pour mettre en évidence le phénomène de la diaspora et son rôle en Méditerranée et en Afrique.


-Hajar Hajjami Detroyes, doctorante en droit public à Tanger.
Celle-ci évoque principalement le rôle des plate forme internet en Méditerranée pour developper les échanges.
Elle parle des acculturations qui ont marque le Maghreb, nombreuses, dont le fait démocratique, la révolution en serait le reflet. Internet a largement contribue a acculturer mais dans une perspective positive alors la même que la nature de cet acculturation résulte d’un certain laxisme vis a vis de la chose publique.
Une autre acculturation résiderait dans la présence d’individus venant du Golfe apporteurs d’une culture differente se revendiquant d’une forme exclusive de l’islam.
 L’intervenante rebondissait sur le fait que seule la société civile puisse être apporteuse de civilisation, au delà des effets négatifs de l’acculturation. Elle aussi mettait en avant la faiblesse en nombre des actions effectuées par rapport aux besoins, on s’y serait pris « trop tard », et la Méditerranée est aujourd’hui connotée péjorativement a cause des problématiques liées aux réfugiés et a la sécurité.
Les rencontres récentes de « La Valette » entre ministres ont conduit a des constats sur la nécessaire coopération en matière de recherche et d’innovation, celle-ci s’est malheureusement mise en place trop tard (« on a attendu 20 ans »). On parle de circulation des cerveaux. 
Les solutions préconisées par l’intervenante  sont :
-Un plan commun d’action, d’échange et de coopération.
-Une inscription sur le long terme et dans un contexte global.
-Des propositions concrètes et des moyens de financement simplifies.

Les pays membres en 1984 n’ont pas bien accepté Erasmus.
Le problème est très politique.

Enfin, il faut raisonner dans un contexte Sud/Nord, Nord/Sud, mais également Sud/Sud.
On se doit d’être rapides : on est en retard, les résultats  ne sont pas cohérents, il y a des insuffisances financières...